Ma dernière peinture est un diptyque et son titre aurait pu être "le coin de ma chambre". C'était l'idée de départ : peindre le coin de ma chambre, la chambre intime... ma cellule. J'ai voulu le sol en terre battue et une sorte de tapisserie bleue sur les murs. Puis le mur du fond est tombé. De ce fait le panneau de gauche devient autonome : un champ labouré sous un ciel gris. Et une sorte de vibration s'opère : y a-t-il un lien entre les deux panneaux ? Apparemment oui mais au final ? Ainsi le titre de ce diptyque pourrait être "la condition humaine" : nos sens nous trompent mais c'est le seul lien avec le monde extérieur. C'est un champ labouré ou le parterre d'une chambre ? On ne le saura jamais.
"La condition humaine" c'est un tableau de Magritte :
Un tableau peint est posé devant une fenêtre et son dessin épouse si justement le paysage derrière lui qu'on imagine qu'il en est la reproduction exacte. Mais on ne peut que le supposer. Cela restera notre condition : appréhender le monde que nous habitons uniquement à partir de l'image que nous nous en faisons. On ne saura jamais ce qu'il y a derrière le tableau.
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