Il y a peu de super-héros avec qui j'apprécierais de boire une bière. Ben Grimm

en fait partie.
La Chose n'a pas débuté chez Marvel comme The real Duke. Lors

de son apparition dans Les Quatre Fantastiques n°1, il  s'exprimait  sur  un  ton

grandiloquent,
digne des Comics de l'Âge d'Or : « Bah ! C'est   toujours  pareil !

Je vis dans un monde trop petit pour moi ! »
Pendant un temps, il  n'était  qu'un

super-héros torturé comme Hulk ou Iron Man.
Mais au fil des années,  bien  qu'il

fût toujours un peu tourmenté par sa terrible  malédiction
  et  coupé  de  la  race

humaine, Ben Grimm sembla accepter son sort. Il devint plus cool,
émaillant son

langage  de  plaisanteries  argotiques  typiques  de  Brooklyn,
  dont   cette  phrase

culte : « It's clobberin' time ! ».
Il  buvait  de  la  bière  et  organisait  des  parties  de

poker avec ses amis.
Il n'était pas la moitié d'un idiot  –  il était devenu astronaute

après une carrière de pilote d'essai et avant  que  les  Comics  ne  vieillissent  trop,

c'était un héros de la Seconde Guerre Mondiale – mais surtout un homme ordinaire.




Dans les années 70,  la  Chose  était  un  poète  de  rue,   fumeur  de  cigare  et

sarcastique, grommelant comme un Archie Bunker recouvert de pierres ocres.

Il a connu une étrange période de célébrité en solo jusqu'au début des  années

80, délaissant le groupe des 4 Fantastiques pour  se  lancer  dans  les 
Marvel

Two-In-One, puis dans  ses  propres  magazines  éponymes  avec  36  numéros.

Aujourd'hui l'engouement éditorial a disparu  et  la  série  de  mauvais  films  le

faisant apparaitre n'arrange pas sa notoriété. 



Malgré sa peau de pierre, Ben Grimm s'est souvent présenté comme  le  plus

humain des héros Marvel. Dans l'une des  plus  belles  histoires  de  tous  les

temps, il a même bu des bières avec son ennemi de toujours, le Marchand de

sable, et à la fin du récit il arrive à convaincre le méchant de  s'amender  sans

lui asséner un seul coup de poing ! Difficile d'imaginer ça de Batman.





Il n'existe pas de voix  comparable  à la  sienne.  Bien  qu'ils  fussent  tous  trois  

issus  de  milieux  défavorisés,  Spider-Man  ou   Daredevil   ont   eux   toujours

tendance à s'exprimer avec  une  pointe  de  rigidité,  dans  ce  jargon  pseudo-

hipster du style "Moi je suis toujours à fond avec les petites gens !". L'humour 

irrévérencieux s'est répandu à mesure que les Comics ont atteint l'âge d'Ironie,

comme  en  témoigne  l'essor  de  Deadpool,   Harley   Quinn,   Squirrel   Girl   ou

She-Hulk. Mais The Thing reste différent 
  il n'a jamais brisé le  quatrième  mur, 

ni parodié d'autres héros
il est resté juste, simple  et  immuable, lui-même  et  à  

son  meilleur,  il  donne l'impression que tous  les  autres  Super-Héros  sont  en 

noir  et  blanc  à  côté  de  lui.  [ Texte de Nik Dirga ]

© Philippe KAMPSO

                                                                                                                                                                                       © Kampso (1m x 1m)







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